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Marie-France BALANDRAS

Le mariage

Le mariage mes chères consoeurs
A les entendre leur fait peu,
Ils préfèrent leur vie de ripaille
Alors adieu aux épousailles.

Evidemment ils auraient tort
De ne pas se croire les plus forts,
On les aime trop assurément
On accepte leurs arguments.

Tant pis pour vous, tant pis pour moi
Adieu la bague au doigt.

Quel besoin de formalité
Pour décider de nous aimer.
On bannit ce fameux contrat,
De Madame, il n’y aura pas.

Ainsi ces vauriens, ces voyous,
Sont certains qu’on va filer doux,
Car de peur de les voir s’enfuir,
On accepte surtout le pire.

Tant pis pour vous, tant pis pour moi,
Adieu la bague au doigt.

Ils sifflent on écarte les cuisses,
Trop heureuses d’être leur complice,
Pendant le temps de nos ébats,
Car Dieu merci, on sert à ça !

Pauvre Dieu je lui fait offense,
Son curé me maudit d’avance,
Je n’ai pas su lui amener
De client et il va chômer.

Tant pis pour vous, tant pis pour moi
Adieu la bague au doigt.

Car demoiselle je mourrai
Punie d’avoir trop aimé,
Sans avoir compris pourquoi, moi,
Madame, on ne n’appellera pas.

La recette de nos grands-mères,
De leur refuser leur derrière,
Jusqu’au jour du sacrement
Etait la bonne, assurément !

Tant pis pour vous, tant pis pour moi,
Adieu la bague au doigt.