Mes barreaux emprisonnent mes pensées Ces pensées qui ne cherchent qu’à s’évader Elles frappent, hurlent et tapent Maudissant leur propre handicape
Elles finissent par se calmer, formant un voile brumeux Où je distingue des silhouettes, des gardiens vicieux Qui rient tous en cœur, pointant cette vision embrumée Mais jouent la carte du sauveur, une fois mes yeux embués
Amusant en cage, je ne dois pas être conscient M’abrutissant au fil de l’âge, je dois rester un enfant Je ne suis qu’un pantin, manipulé pour faire des heureux Un être naïf, censé croire ces individus mielleux
Ne voyez-vous pas ce feu ? Au milieu de vos manigances ? La flamme qui m’anime, ce brasier de vie ? Brûlant de poésies, de mélodies et d’envies Où chaque cendre entraîne ma renaissance ?
Cette trinité, respirant la créativité Où chaque souffle insuffle la vitalité Cette tempête d’idées, de vivacité Qui forge ma véritable identité
Vous préférez le clown, l’imbécile heureux L’innocent, l’ignorant, le soi-disant envieux Celui qu’on applaudit, une fois sorti de sa rêverie Goûtant enfin à un monde insipide, prônant l’ennui
Pourquoi serait-ce à moi de m’adapter ? Pourquoi les liens du ciel se sont changés en chaînes ? Laissez-moi juste planer, embrasser la Voie lactée Savourant ma liberté, mettant fin à ma propre peine