Emporté sur les ailes de mes pensées, Je fus conduit-là au jardin de mes souvenirs, Pour contempler une inédite fleur de ma vie, Celle que mon cœur porte à jamais.
Dans son silence légendaire et identitaire, Elle agit tel le ferment dans la poudre de blé ; Et ainsi perché au toit de son honneur, Je fais la fierté de ceux qui m’apprécient.
Quelle beauté résistible à l’érosion de l’âge ! La douceur irrésistible de ses tendres mains, D’hier, d’aujourd’hui et de demain, Demeure une cure aux soucis de ma jeunesse.
Même si mes lèvres se résignent, Mon visage ne pourra que me trahir, Car toujours son visage l’a trahi, Quand elle dissimulait les peines de son âme.
Tendre présence catalysante, A toi ces balbutiements insensés, Car une langue aucune ne peut traduire, Les passions de mon âme à ton égard.
Je t’aime d’un amour si inexprimable, Que seul mon regard s’impose comme langage, Pour dire cette vérité indéniable de mon cœur : Je t’aime, oui, je t’aime Maman.
