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Véronique PEDRERO

Partir (chanson)

Partir, du bout du mond’ sans savoir
Partir, sans ami sans au-revoir
Partir, sans mêm’ savoir, si je reviendrai un jour pour te voir
Partir, mais te chérir, au profond de ma mémoire

Dans ma poche, un petit caillou
Des nœuds au mouchoir, juste quelques sous
De jugeote et dans ma caboche, des sourires lointains, auxquels je m’accroche
Dans ma poche, un petit caillou
Des nœuds au mouchoir, juste quelques sous
De jugeot’, quand dans ma caboche, tout s’effiloche trou à trou

J’ai, laissé mes semelles derrière moi
Laissé, quelques souvenirs de toi
Je cherche à effacer, les nuits traversées de sourd désarroi
Quand je suis assailli, par de multiples pourquois

Dans ma poche, un petit caillou
Des nœuds au mouchoir, juste quelques sous
De jugeote et dans ma caboche, des sourires lointains, auxquels je m’accroche
Dans ma poche, un petit caillou
Des nœuds au mouchoir, juste quelques sous
De jugeot’ quand dans ma caboche tout s’effiloche trou à trou

Vieillir, plus vite que je ne veux
Faiblir, sous le ciel chagrin nerveux
Le temps a fait de moi ,un vagabond solitaire ombrageux
Dans son miroir terreux, je ne vois plus que du feu

Dans ma poche, mon petit caillou
Tremble de douleur, deviendrais-je fou
De savoir le chemin si long pour sentir à nouveau le doux de ta joue
Dans ma poche, mon petit caillou
Pour me rassurer, pour rester debout
Dans ce mond’ devenu cruel, acier aux dents de loup

Des mains, tiennent mon coeur qui se noie
Des mains, serrent mon corps aux abois
Des mains et des sourires que je n’osais plus espérer connaître
Des mains et des humains pour qu’aujourd’hui enfin je puisse naître

Dans ma poche mon petit caillou
Mon brin de safran, ma feuille de houx
Mes trésors qui ont voyagé, tant et tant de jours, au-travers des trous
Dans ma poche, ma feuille de houx
Mon brin de safran, mon petit caillou
Ne sont pas tombés de ma vie qu’on a rouée de coups
Ne sont pas tombés de ma vie qu’on a rouée de coups
Je me relève, je survis, sans dessus-dessous