Si la mer est un mur, j'enfile ma cuirasse Si la mer ouvre un mur, j'ouvre mes écoutilles C'est selon Selon les jours ou bien selon les nuits
Parfois, nos âmes résonnent sur la corde tendue de l'horizon et même bien au-delà Parfois, c'est mission impossible Le silence, immense, s'épaissit tels des obstacles infranchissables qui heurtent nos tympans Il entrave toute tentative d'évasion et de rencontre Il oppose son opacité à toute exploration
Il ne me reste plus qu'à me tenir immobile telle une statue de sel au regard absent Jusqu'à ce que la mer se calme et vienne à moi, sans que je risque un geste Alors seulement pourra naître le murmure