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Thomas THILLOU

Marianne singulière

Les courbes infléchies, l’ellipse planétaire,
Marianne promène sa singularité stellaire
En fonction de nos inconnues différentielles
Au long des cordes tendues entre nos univers parallèles.

Marianne est quasar d’une profondeur sidérale ;
En apesanteur, par-delà les nébuleuses, inondé d’énergie,
Je vois, de son fond diffus, émerger corps et ondulations duals,
Une topologie non étale, un espace de cohomologies.

Marianne attire dans son puit gravitationnel imperceptible
D’une densité incalculable, figeant un horizon d’événements invisibles.
Devenue Calabi-Yau instable, elle enroule autour de moi ses dimensions ;
Marianne fait émerger la symétrie miroir et me définit en passions

Marianne vectorielle, à travers ma ligne de cœur, d’un trait
Accélère nos particules fondamentalement intriquées
Déclenche les résonances jusque dans nos regards abstraits
Et l’éther oscille harmoniquement, par sa musique des sphères bercé

Marianne est objet quantique perturbé par la mesure excessive.
Restera-t-elle à jamais insondable, imprédictible, ou bien relative ?
Son incertitude érigée en principe qui fait loi, même à moi,
Marianne assume sa décohérence et interdit de mettre en équation ses états

Marianne déploie sa structure fractale affolante
Elle est l’attracteur étrange de mon chaos indéfini,
De mon incertitude principale, de ma complexité, de mes petits infinis
Si forte interaction, si faible résistance, phase si changeante…

Marianne pourrait allumer en chaîne les réactions
Créer un brûlant plasma alchimique, un condensat de nos tenseurs
Et moi j’accrocherai nos atomes, les percuterai à fusion
Les entrouvrirai sur nos quarks étranges et charmeurs

Alors, Marianne, je t’en prie, intègre mes dérives, théorise mon incomplétude,
Oublie les temps contractés, multiplie les matrices émotionnelles,
Oriente mes scalaires, accepte ton gradient, écrit notre algèbre abélienne…
Marianne, agrandis mon ciel, jusqu’à m’y perdre, de toute ton amplitude !