Il est un port que je ne connais pas, Au bas d’une vallée aux flancs rocheux Où un soleil caché dort en son creux, Rempli de rêves où résonne ta voix,
Un ciel s’y mire en son eau profonde, Un ciel d’autrefois, juste un peu flâneur, Où volent des oiseaux aux yeux songeurs Poussés par les vents dans leur ronde.
Il est un port, vois-tu, qui m’attend, Une ancre y repose en son sein, Notre barque sage des jours anciens Où l’air du jour se moque du temps,
L’on y voit les arcanes d’un futur Lointain, où dérivent nos orages, La lassitude de vieux nuages, Cette aube revenue qui rassure.
Il est un port, mais tu ne le vois pas, En moi tout saigne, jusqu’aux souvenirs, Qu’est-ce enfin que la douleur de mourir Si je vais, aveugle, sans toi, Barbara.