Le sablier joue Du temps qui s’efface, Et dans mes veines je boue, Que rien ne me lasse. Dans cette toile, Cloué au sol, Voici le râle, Avant l’envol.
Tu n’es pas là, Ombre rêvée, J’entends ta voix, Et me relève, brisé.
Les rues sont vides, La lumière blême, Ruisseaux limpides, Tout se dissout, même moi-même.
Gisant au sol de ma décrépitude, Les passants me frôlent d’une muette lassitude. La pluie-chienne me lèche, mon cœur s’alourdit, Et les bottes martèlent mes nuits. Ils me brisent – qu’importe, tout est permis. Je me donne en offrande à ces amants de peine. Tu n’es plus là… et tout s’éteint.