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Stéphane GOUVART

Un long chemin

Une lecture qui s’attarde
Une nuit qui se brouille
D’un regard sur cette feuille
Brisée de ces mots blafards
Les ruines couvertes de son encre
Telle une larme encore tiède
Dégoulinant de ces vieux placards
Lui rappelle cette parade

Où tout a commencé
Où tout a basculé
Comme un refrain
Rempli d’entrain

Les vents se sont mis à tourner
Dans les sens contraires
Comme un départ précipité
Vide de tout repère

Où tu oublies cet objet
Où tu oublies d’aimer
L’être éblouissant
D’un passé éloquent

A écrire un roman
Dès maintenant
Sans connaitre le sens
J’ai perdu cette innocence
Quand elle franchit la porte
Un soir banal et colporte
Une frêle histoire
Entre espoir et désespoir

Surgissant du passé
Les démons envoutés
De leurs manteaux
Remplis de regret
Ont apporté les fardeaux
Comment me repentir
Comment m’interdire
Cette escale échouée

Où l’aurore couche avec le crépuscule
Sans jamais revoir la lumière briller
Où les champs de blé se mêlent à l’asphalte
Sans jamais retrouver le gout semé

Les récits se transmettent dans le temps
Tout comme ce voile transparent
Qui recouvre son corps juvénile
Comment ne pas mettre en péril
Les secrets perdus dans les saisons
D’une insouciance abandonnée
Dans les aléas d’une chanson
Si souvent fredonnée et adorée

Où l’écume devient brume
Où le miel devient l’amertume
Des abeilles butinant le monde
Se morfondant dans l’immonde

Pourtant les libertés s’exportent
Telle une farandole un exode
Rempli de folie et emporte
Les vagues de nos rides
Nous rappelant les années
Qui s’agglutinent sans demander
A quiconque l’autorisation
De cette nouvelle parution

Les regards parlent sans voix
Comme une tempête sans vent
Prenant la mauvaise voie
A chambouler tous les plans

Il ne faut aucune leçon
Pour apprécier l’horizon
Juste un regard hasardeux
De l’autre côté des cieux

Pourtant nous en parlons
Longuement nous l’écrivons
Nous la scandons à foison
Mystérieuse question

Où l’hymne se regarde
Où la toile se fredonne
Dans nos cœurs une ode
Se grave dans l’ébène

Où seul le temps nous comprend
Où seule la sagesse se méprend
De ce décor théâtral
Pour une fin magistrale

Les paroles nous transpercent
Elles nous transcendent dans l’instant
Pour un envol déroutant
Nous laissant dans la détresse
Comme un navire en pleine mer
Qui a perdu la lumière des phares
Pour retrouver la terre promise
A laquelle nous nous sommes soumis

Elle est longue parfois courte
Elle est parfois florissante
Elle est parfois incomplète
Elle est parfois somptueuse
Elle est parfois désastreuse
Elle est notre amoureuse

La vie est une spirale solitaire
Se confrontant à ses vieux remparts
Qui se dressent sur ce bilan
Sans aucun autre jugement