J’encadre encor de roses, quelquefois de vers, Les astres que mon cœur a saisis dans sa nasse, Il conserve pour eux tant de célestes places, Que j’aimerais savoir s’il en reste dans l’air…
Sens dessus sens dessous, tout y est de travers, Ce serait un grenier si ce n’était l’espace, Cet endroit qu’il faudrait qu’un génie débarrasse, Mais chacun des objets ne cesse de me plaire…
Inconstantes amours, griffes sur mon visage, Souvenirs au lointain, délicieux paysages, Ce qui frôla ma main, ce qui brûla mes yeux,
Tout ce que j’ai saisi de mes années lumière, Repose en un cercueil où renaît prisonnière Mon âme illusionnée par la moitié des cieux !