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Roger VIDAL

J’aurais voulu

J’aurais voulu je crois aux heures clandestines
Te serrer dans mes bras comme un petit enfant
Et ainsi sans un mot, vers le soir triomphant
Partir et pour toujours au-delà des collines,
Avec toi comme l’eau qui se perd aux marais
Là bas où tous les jours le soleil disparaît.

J’aurais voulu je crois en ma peine profonde
Te prendre par la main et les yeux dans les yeux
Tout quitter mon amour, partir sans un adieu
Ensemble et réunis jusqu’à la fin du monde
Comme dit la chanson « où tu iras j’irai… »
Là bas où tous les jours le soleil disparaît.

J’aurais voulu je crois du fond du désespoir
Tout laisser à jamais, me dévêtir de tout
J’aurais voulu je crois, j’aurais voulu surtout
M’endormir avec toi m’endormir sans savoir
Le destin des amants que la nuit séparait
Là bas où tous les jours le soleil disparaît.

J’aurais voulu je crois éteindre le soleil
Et aussi que la terre arrête de tourner
Que les étoiles fanent ou ne soient jamais nées
J’aurais voulu je crois que nos destins pareils
Demeurent à l’infini l’un à l’autre amarrés.
Là bas où tous les jours le soleil disparaît.

J’aurais voulu je crois mais tu ne savais pas,
Ou tu ne savais plus… J’étais seul à combattre…
Il n’était qu’un seul cœur qui ne cessait de battre
Sur le chemin désert il n’était qu’un seul pas
Qui n’en finissait plus la nuit de s’égarer
Là bas où tous les jours le soleil disparaît.

Le 06novembre 2006