Il y eut en ce temps toutes ces vies hachées, Ces hommes qui mouraient couchés par la mitraille Victimes plus qu’acteurs d’un monde qui déraille Et seuls malgré le nombre au sortir des tranchées.
Ah vous chantiez Craonne ou chansons ébauchées, Quand rodait votre mort sur lee champ de bataille, Pauvres assassinés que vaut une médaille, Et un nom sur la pierre et nos larmes séchées ?
Mais il y eut aussi dans ces chairs à canon Tous ceux qui révoltés, un matin, dirent non Et qui, face aux fusils eurent les yeux bandés.
Vous réhabiliter est bien humble victoire Mais après tant d’oublis des crimes commandés On va écrire enfin ce que fut votre histoire. Le 08 novembre 2009
