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Roger VIDAL

Est-il rien d’autre?

Te les dirais je tant et tant
Ces soirs sans cesse cafardeux
Ma vie est là … Ma vie pourtant
Rien plus qu’elle n’est hasardeux
Elle cherche ce qui fut deux
Et qu’en sera-t-il dans cent ans?

Ah que nos cœurs restent battant !
Ah que nos cœurs restent battant !

Ils sont là nos cousins germains
L’espoir le jour ou bien la nuit,
L’espoir qui passe en nos chemins
Si proche du rêve détruit,
Ne faut il vivre qu’aujourd’hui
Et pas seulement pour demain

Que nos futurs soient en nos mains !
Que nos futurs soient en nos mains !

Comme en décembre le pivert
Qui sait le froid, la violence,
Sur ma branche de faits divers
Je me livre aux somnolences.
Mais c’était donc ça le silence
Mais c’était donc cela l’hiver.

Ah garde moi tes univers !
Ah garde moi tes univers !

C’était donc ça cette eau glacée
Comme une retombée de fièvre,
Après s’être tant embrassés,
Se ciseler des mots d’orfèvre
Qui viennent mourir sur nos lèvres
Où tant d’eaux gelées sont passées.

Que nos corps restent enlacés !
Que nos corps restent enlacés !

Ah il n’est rien de plus facile
Que parler du renoncement
Toi, moi, ton image gracile
Hors de tout recommencement
C’est ça s’en aller doucement
Mais est ce donc si difficile ?

Que soient nos vies nos évangiles !
Que soient nos vies nos évangiles !

A quoi sert que tu te lamentes ?
J’étais malheureux je suis triste,
Comme vont les eaux transhumantes
En voile de fines baptistes
Se file l’heure aux doigts d’artistes
Est il rien d’autre en la tourmente ?

Ah redis-moi des mots d’amante !
Ah redis-moi des mots d’amante !