Vos
poèmes

Il me plait d’entendre au-dehors
Dans le calme soir de la chambre
Le chant monotone et accort
De la douce pluie de septembre.

Le corps, après avoir subi
Les moiteurs lourdes et muettes,
Goûte l’instant et apprécie
De nouveau le poids de la couette.

Le temps des pêches est passé,
Voici venir celui des pommes
Pour entamer la traversée
De la saison froide autonome.

Adieu les salades d’été,
Place aux nourritures bedones
Qui permettent mieux d’affronter
Les coups de la bise aquilone.

Mon esprit sort de l’apathie
Incontournable des chaleurs
Dont il avait fait son parti
En attendant des jours meilleurs.

Car sous le règne du soleil,
Et contrairement aux marmottes ,
Les neurones sont en sommeil
Et les idées un peu falotes.

La tête est pleine de projets,
De listes de travaux divers
Et de poèmes dont le jet
Eclairera les jours d’hiver.

Bientôt le Noroit licencieux
Jouera sa complainte en sourdine
Laquelle me dope bien mieux
Qu’une cure de vitamines.