Mon propre temps, je ne le saisis pas. Bébé depuis, je le suis pas à pas. Toujours pressé, il ne veut pas m'attendre. S'il m'appartient, je ne peux pas le prendre.
À la cloche de bois il est passé, Ce joli temps qu'une nuit a chassé, Aussi vite que l'an annonce l'âge, Surprenant les gens de mon entourage.
Oh ce temps-là! Ce temps si précieux Me regardait d'un air capricieux Tout en frôlant le seuil de mon enfance Quand le bonheur me souriait par chance;
Quand, entouré de soucieux parents, Je ressentais d'indicibles moments. Pourtant l'oubli que le passé provoque A détruit le tableau de l'époque!
Or sur le chemin de l'éternité, La vieillesse à pas lents m'a limité. J'entends déjà le tic-tac des secondes Sur le cadran des heures moribondes!