Belle Oranaise Aux Yeux d'Or
Belle Oranaise,
Aux yeux d'Or ;
Mon amour est impossible
Nous ne sommes qu'éloignés,
Si près du gouffre néant.
Parmi l'heure de l'attente,
Je me meurs de mon amour.
Rien n'est désiré,
Sans l'inconscience de l'amour.
Trop peu pour moi,
Je m'en irai.
Le Styx nous le rappelle trop souvent ;
L'amour des enfers,
Nous appelle vers l'impossible de l'existence.
Entré néant et amour,
L'amour m'a séduit,
Avec toi,
Oranaise aux yeux d'Or.
D'Orient en Occident,
Rien n'y fera.
Je resterai dans cette nuance de l’amour.
C'est impossible,
C'est si terrible.
Mon dévolu m'a dit,
Belle Oranaise,
Que l'impossible grandit,
Ci-près des temps perdus,
Trompés et possibles!
Au possible, Exister ;
A l'impossible, Aimer.
Belle Oranaise,
Aux yeux d'Or,
Je me jetterai dans le Styx ;
Je mourrai dans le Royaume d'Hadès cent fois,
Après mes cent heures.
Cent heures d'amour,
Cent jours de peine.
Je préfère l'amour impossible,
A la peine de l'amour.
Rien n'est impossible.
L'horizon est large ;
Le vent brûle.
Je me bas,
Belle Oranaise,
Contre le soleil ;
Dans cette bataille céleste
Des Néants perdus,
Et des Amours cédés.
Je ne suis que moi,
Lorsque les temps perdus
Deviennent les amours célestes.
Les étoiles m'observent,
Lorsque j'atteins les Cieux.
Cieux de l'attente trop longue,
Cieux de l'attente impossible.
Oran me manque,
Sans me tuer.
Belle Oranaise,
Aux yeux d'Or ;
Tu me manques.
