Toutes vos menteries, Qui éclairaient ma vie, Aujourd'hui ont failli, Et je ne serai plus trahie. Mais je regretterai vos duperies, Mon esprit s'en était nourri, Ma vie s'en était étourdie.
Tous vos bobards, Qui me guidaient tel un phare, Aujourd'hui entretiennent le cafard. Je ne voguerai plus dans leur brouillard, Mais je regrette ce qu'ils faisaient croire: Ils nourrissaient mes espoirs.
Tous vos mensonges , Qui illuminaient mes songes , Aujourd'hui me rongent, Mais je passerai l'éponge, Car mes veines les ont charriés, Comme l'essence de la félicité, Merci de m'avoir fait rêver.
Mais ne croyez pas joli menteur, Que je ne voyais rien: C'était pour notre bien. Ne croyez pas bonimenteur, Que je n'entendais rien: C'était à dessein. Ne croyez pas affabulateur, Que je ne disais rien, Je parlais à mon coeur.
Lui voyait tout, Quand j'étais à bout, Quand j'étais à genoux. Lui entendait tout, Vos histoires à dormir debout, Vos mensonges les plus fous. Lui me parlait de nous, De vos mauvais coups, Mais jamais avec dégoût, Car pour lui vous étiez tout. La roue du destin c'était vous.
