Un être en souffrance
A toi qui souffres en silence,
Je voudrais dédier ces quelques vers.
Pour toi dont le cœur saigne,
Pour toi dont les larmes sont sèches
D'avoir trop pleuré sur ta peine,
Sans pourtant n'en jamais devenir revêche.
Pour toi qui semaine après semaine,
Batailles avec cette vie si injuste,
Qui te vois comme accablée de haine,
Toi qui parais cependant si juste.
Pour toi dont l'empathie est proverbiale,
Dont le sourire n'est pas que commercial,
Dont l'accueil est un plaisir à chaque fois
Et qui aux amis ouvre sa porte avec joie.
Pour toi toujours à l'écoute des autres,
Sans jamais te lasser d'entendre les malheurs,
De ceux qui semblent penser se heurter aux murs,
Et angoissent d'être des oubliés du bonheur.
Pour toi dont le sourire s'attriste,
De voir les autres si tristes,
Toi dont la lumière du regard,
N'éclaire que trop de jours sans fards.
Pour toi qui jamais ne se plains,
Pour toi que le malheur a étreint,
Pour toi dont le cœur est devenu prudent,
D'avoir trop souffert si longtemps.
Pour toi qui sur les années mortes,
De ton esprit a refermé la porte.
Pour toi qui paies cette liberté
D'un fardeau si lourd à porter.
Pour toi qui ne veux voir du monde que les formes,
Mais dont le monde ne veut voir que tes dehors,
Pour toi qui veux juste parler au cœur des hommes,
Mais dont les hommes veulent juste parler à ton corps.
Pour toi à qui les sourires adressés,
Sont trop souvent façades travaillées
Pour arriver par chemins détournés
A finir dans tes draps, esseulée, enlacés.
Pour toi pour qui désirs et plaisirs,
Riment avec flétrir et repentirs,
Pour toi à qui l'homme d'un soir,
Ne sera jamais qu'un faire-valoir.
A toi qui souffres en silence,
Je dédie ces quelques vers !
Puisses tu, qui que tu sois, te reconnaître au travers,
Et en apprécier toute la quintessence !
