Au large de l'horizon où se déploie l'empyrée Scintille un feu de cendre que le mal a soutiré Ainsi qu'un astre noir agonisant dans les bleus cieux Dès lors le soleil expire et enfin s'éteint, gracieux
Au large de mes douleurs où prennent source mes larmes Mon bonheur exclu de mon coeur par l'incendiaire alarme Se tait d'un ultime souffle occis dans une violence Digne des grandes guerres saignées de toute indolence
Au large de mon vivant, je contemple mon trépas Et un rideau de songes découvre mon repas : Tristesse, monotonie, détresse puis infamie Sur l'autel des immortel gâtent le pain et sa mie
Au large de mon esprit autant soit-elle déchue Je lorgne d'autres âmes qui comme la mienne ont chu D'ores et déjà oublié, je vois ces mets délicieux Ainsi qu'un astre noir agonisant dans les noirs cieux