Sur mon ordinateur d’écrivain nyctalope, Je construis mon empire à l’abri des mortels, Au fil de mes sonnets que sculpte le scalpel De ma noire ironie d’austère misanthrope.
Loin des filets sournois des beautés interlopes, Zélées à immoler les naïfs sur l’autel De la lubricité, j’écris des vers cruels Dont l’aigreur s’amplifie au rythme de mes chopes.
Je soumets mes quatrains au réseau virtuel, Prophète décadent du néant éternel Dont le muet linceul, lentement, m’enveloppe.
Dans mes nuits dépourvues de soutien fraternel, J’assemble les fragments du kaléidoscope De mes chagrins contés par mes doigts qui galopent.