Dans le désert armé de mon âme polaire, Où l’écho de ta voix nourrit mes cauchemars, Je cache mon chagrin derrière le rempart Du silence abyssal de mes nuits solitaires.
Au cœur de la cité, je noie ma peine amère Dans un torrent ardent de vermillon nectar Avalé dans un bar où la main du hasard Me conduit quand sévit mon regret délétère.
Dans la chambre assombrie par ton soudain départ, Je brûle tes photos pour gommer ton regard Constellé de diamants aux flammes mensongères.
Quand le matin étend son canevas blafard Sur la maison privée de ton rire solaire, J’apaise ma douleur dans la rue salutaire.