Qu’on me laisse pourrir à l’abri des vivants, Dans mon dernier foyer où mon âme polaire, Enfin débarrassée des amours éphémères, Lancera mes sonnets à la griffe du vent.
Qu’on ne débite pas de mensonges navrants Sur ma carcasse offerte au néant salutaire, Délivrée des douleurs de ma vie de misère Dans un monde morbide aux hommes décevants.
Qu’on ne compose pas d’épitaphe sommaire, Sordide comédie de consciences vulgaires, Pressées de s’amender par des laïus fervents.
Qu’on ignore demain ainsi qu’auparavant Mes pensées de poète aux quatrains volontaires, Prophètes insolents de ma mort solitaire.