Ne venez pas verser de larmes hypocrites Sur ma carcasse enfin dépourvue des douleurs De ma vie abhorrée de poète au grand cœur, Dont les vers insolents témoignent les mérites.
Épargnez-vous l’effort d’une ultime visite À mon corps pétrifié par la calme froideur De la mort qui noiera mes poèmes vengeurs Dans l’oubli réservé aux consciences maudites.
N’envoyez pas chez moi l’armée des fossoyeurs, Artisans du néant, familiers de l’horreur Qu’ils lavent prestement dans un seau d’eau bénite.
Gardez-vous d’apporter d’affreux bouquets de fleurs, Grotesques importuns dans mon logis d’ermite, D'où j’ai toujours banni la moindre marguerite.