Empêtrée dans les rets de l’amour consumé Qui me laisse brisée, au bord de la démence, Je cultive en solo la fleur de ma souffrance Dans mon esprit jonché de rêves décimés.
En dérive au tréfonds d’un quartier mal famé, J’immerge les échos de ma désespérance Dans un torrent de vin qui lave le silence De mon âme où la joie se refuse à germer.
Dans la nuit barbelée propice à mon errance, Je confie mon chagrin au démon qui s’avance Sous l’horizon sanglant en train de se fermer.
Au seuil de l’aube grise, une tempête immense Efface ma mémoire avant de submerger Les vestiges tremblants de mon cœur désarmé.