Les amis en tombant font toujours le même bruit, un bruit d'espoir écrasé, de vie fragmentée, un bruit de rêve pulvérisé. Les amis en mourant laissent toujours sur la langue un goût de mots oubliés, un goût d'univers effacé et pourtant on continue tous avec ceux qui restent à se faire croire au grand mirage, à lutter au cœur des vagues jusqu'à suffocation, jusqu'à la noyade. On recrée du sens où il n'y en a pas et c'est cela la force de l'Art, et c'est cela la magie de la vie : Je l'aime comme je les ai aimés. J'avance les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres, le feu des combattants en mes artères, avec ma foi d'Amazone mais je n'oublie pas.