Jadis Jadis, hélas ce fut jadis que j’ai chanté l’Ode qui peignait tes atours Jadis, hélas ce fut jadis qu’un brin de joie me caressa la joue comme du baiser d’un enfant
Jadis, au-delà des âges qui coulent comme pleure le premier jour la veuve J’ai apporté dans mes bras la douceur d’un cœur encore saignant, L’amertume du coupable à la honte d’un délit flagrant, Je t’ai gardé une place à côté de l’arbre, tu sais l’arbre à l’odorante sève.
Mais je m’égare encore et ma seule consolation A cette tremblante oraison, N’aura que le mérite de me faire supporter mes années loin de toi Point de regrets pour cette vie sans roses, sans émoi.
Ton sourire, si ce n’est que cela, dans cette maison froide Tes larmes galopant pour mieux descendre la pente de ta peau sèche Enfin ton regard alarmant sur les autres et cet éclat de rire : Personne n’a compris ce qu’ils signifiaient.
Et pourtant! il était là, ce petit sourire Aux attraits tellement particuliers.
Hélas, tu as emporté ma joie Par delà les collines et les vallées. Tu l'a suivi du regard et toujours et encore, ce sourire...