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Nathan ERDREK

A l'orée de décembre

Comme une haleine chaude à la fin d’un effort,
La brume enveloppa tout dans le voisinage,
Son voile délicat masquait son doux visage,
Les rares qui l’on vu, gagent que c’est la mort.

Dans cette opacité, courir devient du sport,
Les obstacles nombreux sillonnent les parages,
Et l’on peut trébucher dans d’horribles branchages,
Se disant qu’elle nous aura jeté un sort.

Sinistres sont les bois à la fin de l’automne,
Quand se mêle à la pluie, un vent qui s’époumone ;
L’orchestre épileptique alors claque des dents.

Perd aussi chaque jour quelques uns de ses membres,
Sa musique profite au reste des perdants,
Recueillement, silence, au seuil des antichambres.