Nous parcourons le monde à tâton, trébuchant Sans savoir ce qu'on cherche, on s'adapte, on s'ajuste On papillonne un peu, on découvre les gens, On butine l'amour de buissons en arbustes
Mais un jour: un visage; un regard, une voix Sa façon d'exprimer et puis de se mouvoir La singularité d'un être nous foudroie On est touché au cœur sans ne rien y pouvoir
Irrémédiablement une âme nous fascine On est bouleversé par sa moindre émotion Souvent vont s'y loger nos pensées clandestines La force qui nous tire échappe à la raison
C'est notre chair qui sait: la nature a choisi Pour mieux nous obliger à lui donner des fruits De fort nous obséder de l'individu qui, Avec tout notre corps, parfaitement s'unit.