Quand je te regarde, l'Océan, Près mon château de sable à Carnac, De tes écumes indolemment belles Polis-tu cette tissure délicate Vers un oubli ou la renommée Parmi ta docte pérennité.
À l'horizon, rejoins-tu l'Azur, Ému par l'impérieux Apollon Qui du Saint-Colomban au Men-Dû M'effleure de sa flavescente ardeur. Comme Aphrodite, ses neuf Muses surgissent De tes flots... sans mes virides désirs!
Même la faillance de toute certitude Ne me tarit l'appétence du verbe; Ainsi, tel le Géant du Manio, Te défié-je, l'Océan cruel! Afin que tu n'agisses en Léthé.