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Mithridate TUILES

La bal(l)ade du comdamné

Mon histoire commence au fin fond d'la campagne,
Car j'avais fui la ville, mais pas trouvé d'montagne !
J'oubliais mes malheurs, allongé dans la paille,
Alors que m'attendait une surprise de taille:

Y avait au loin une fille, la tete dans les nuages,
Et quand je m'écarquille, je vois qu'elle a mon age;
De grands yeux émeraude, et deux petites joues rondes,
Une fille bien trop belle pour etre seule au monde !


*Eh, fillette, qu'est-ce que tu fais la,
N'as tu personne qui compte pour toi ?
Eh, fillette, qu'est-ce que tu fais la,
Sur ce chemin il n'y a que moi...*


Elle sourit et me dit, sans élever la voix :
"Qu'est-ce que tu fais ici, t'as l'air plus perdu qu'mo
Et un peu timidement, elle me tend la main :
On marche toujours mieux avec un peu d'soutien !

Mais en vue de la ville, je m'empresse de partir,
Elle me demande pourquoi, je ne peux que mentir :
La vie étant cruelle pour les coeurs fragiles
Le sien ne devrait pas gouter a mon exil.

Apres trois jours de marche, me voila au désert;
Pour s'éloigner de tout, rien ne vaut le grand air !
Mais c'est a l'oasis que je tombe de haut :
La belle aux cheveux lisses, déja les pieds dans l'eau !


*Eh, fillette, qu'est-ce que tu fais la,
Pense a tous ceux qui pensent a toi;
Eh, fillette, qu'est-ce que tu fais la,
Sur ce chemin il n'y a que moi...*


"Je n'aime pas la ville, il y fait toujours froid,
Et puis j'étais bien sure de te retrouver la";
Cette voix douce et triste, je la connais trop bien,
Et cette fois c'est moi qui serre ses petites mains !

Alors on se regarde, émus par ce moment,
Puis on se jette a l'eau, redevenant enfants !
Quelques éclaboussures, et le sérieux revient :
"Je me sens mieux maintenant", "alors va vers les tiens !

Et lorsque je suis sur qu'elle ne peut plus me suivre,
Je pars vers les Enfers, ou je me dois de vivre.
C'est la fin du voyage, j'espere ne plus la voir :
Je l'aimais mais lui souhaite un avenir moins noir !


*Eh, fillette, si tu n'es pas la,
C'est que tu as trouvé ta voie;
Mais, fillette, si tu n'es pas la,
Sur ce chemin y a plus que moi...*