Je ne suis pas celle que je suis Je la devance et me poursuis Le vrai d’un faux l’écho du vrai La ligne fourbe autour d’un trait La face glacée de mon miroir Défiant les nœuds de mon mouchoir
Au large de mon univers De romantique je vis l’envers L’oubli du moi derrière la porte Un double je en quelque sorte Epris d’ego en désaccord Et qui recherche un prime abord
J’éclate le rire de mes pleurs Par dérision de mes bonheurs Du cœur coincé la valve libre A chaque bout de chaque fibre En non respect de zone brisée Regarde l’autre s’emmêler
Je suis l’indiscrète de mes secrets L’ombre tapie sans un effet Par dessous l’aile de l’oie blanche Qui met sa robe du dimanche Et je m’amuse du reflet Qui me fait croire au sobriquet
J’adore le goût de l’impatience Et coudre au fil de l’insolence Glisser des mots en équilibre Ou mettre un terme afin de vivre Sauter les pieds d’un point sur l’autre Je suis mon blé et mon épeautre