Qui terrassa Satan et le mit en déroute ? Le prince des ténèbres un beau jour capturé Dans un cachot glacial et humide sans doute Fut jeté sans égards en ennemi juré ! On mande un avocat pour défendre le prince Mais chacun se défile et jure ses grands dieux Que c’est le seul client qu’aussitôt on évince Car nul ne peut défendre un être aussi odieux ! Satan moisit depuis en cul de basse fosse Il aiguise ses crocs et fait luire sa bosse Voulant narguer ainsi les charmants angelots Qui pour le taquiner font sonner les grelots De leur rire argentin à travers les barreaux Mais de vils diablotins affiliés au grand maître Pénètrent chaque nuit dans l’horrible prison Où le diable enchaîné s’amuse à se repaître Des échos effrayants d’un monde en perdition !