Ma tendre fiancée bientôt tu seras mienne La colline frémit sous le souffle du vent Le ciel pur s’est paré d’un azur triomphant Tes yeux lancent vers moi leur éclat d’obsidienne
Et sur ta chair nacrée d’orchidée colombienne Je n’ose plus poser mon regard trop brûlant Je crains de déflorer le tout premier instant Où tu dévoileras ta grâce souveraine
Quand je soulèverai le long tulle neigeux Je plongerai d’abord au miroir de tes yeux Où se liront alors tes craintes d’enfant sage
Et ma bouche saura calmer toutes tes peurs Lorsque mes mains avec une infinie douceur Glisseront sur le frais satin de ton corsage