J’ai pris le dernier train. Mène-t-il aux enfers ? Ah : Je me sens aveugle à ce monde pervers Que je quitte aujourd’hui en ma désespérance ! Les cylindres pressés accélèrent la danse
Rythment mes abandons, écrasent ma souffrance Et le gueulard ardent avale en sa béance Toutes mes illusions, la fange de la rue Les oripeaux douteux dont je m’étais vêtu.
Qu’y aura-t-il au bout de cette longue nuit Où à un train d’enfer aujourd’hui je m’enfuis ? Le couloir est obscur, mais le train qui s’élance , Bolide palpitant, rugit ma délivrance !