Oh, toi, ton cinéma Et tes mains baladeuses, Et ce regard éclair Qui me veut toute nue. Et ces baisers ardents A petits coups de dents Que ma nuque reçoit En averse orageuse !
Le scénario déjà Prend des airs familiers… Me rendre à tes désirs Pieds et poings liés, Je m’en défends un peu, Et quelque résistance Devrait fort aviver Ta flatteuse insistance.
J’échappe à ton regard Et feins de t’ignorer Je glisse entre tes mains Et voudrais m’éloigner, Mais d’un mouvement prompt Tu viens et tu m’enlaces : Comment, après cela Puis-je rester de glace ?
Et le film se poursuit, Et tu prends l’avantage. Sur les scènes osées Ma plume sera sage Et vous ne saurez rien ! Le rideau tombera Dès que, sur le grand lit L’amour m’enchaînera…