La nuit moissonne ses étoiles Dans les champs immenses du ciel Et mes rêves au goût de fiel M’ouvrent à des pensées coupables Je traduis les voix redoutables Entendues au creux du sommeil :
« Je veux le manteau du vent qui passe pour vêtir ma solitude Et les yeux des étoiles pour aller vers toi Je veux les soupirs des nids d’oiseaux pour croire encore à la tendresse Je veux sur mes yeux clos ton baiser qui devine Mes intimes pensées Et pour guider mes pas La lumière des nuits d’autrefois Je veux Dans la douceur retrouvée La pluie de nos larmes de joie Et, dans un ultime naufrage Te rejoindre dans l’au-delà ... »
Voici donc le chant des sirènes Que j’entendis en cette nuit Où les flots tentateurs M’ont tendu leur suaire