Printemps fêtard qui pétarade Et envoie l’hiver au placard Où donc es-tu ?
Bien en retard Tu te lèves d’un air maussade En habit gris de promenade Et les soubresauts de l’hiver Ses incartades Te laissent coi ! Es-tu malade ?
Tu laisses pendus au vestiaire Tes pourpoints légers qui ondoient Décidément tu me déçois Tu restes sur ton quant-à- soi Et je déplore tes manières!
Sors-donc vite de ta tanière Pour enfiler tes bas de soie Retenus par des jarretières De bon aloi ! Jette ta cape de vigogne Dénude pour nous sans vergogne Tous tes appâts!
Mets des fleurs à nos boutonnières Cœurs qui festoient Et la lumière sur les toits !