Ah, je t'avais bien dit de ne pas me laisser Seulette, en ce chemin qui va sous la feuillée Où le vent se grisait de senteurs printanières. Je me suis approchée émue, de la clairière.
Sur le tapis moussu parsemé de violettes, L'Amour, agenouillé y faisait la cueillette. Quand je fus près de lui, je vis briller ses yeux, Il m’avait déjà prise en ses rets délicieux.
Il a tendu sa main, ô comme elle était douce ! Nous nous sommes assis tous les deux sur la mousse, S'est plantée en mon coeur une flèche, soudain,
Et pourtant son carquois était posé bien loin De la couche fleurie où il m'a étendue Et où longtemps après, tu m'as retrouvée nue...