Dès que le soir venait, je pensais à la fête Que tu nous préparais. J’imaginais alors, En montant l’escalier, la douceur de ton corps Que je dépouillerais de sa fine nuisette,
Comme on pèle une pêche aux repas de l’été. Je m’enivrais déjà d’un parfum oriental Epices diffusées aux relents de santal … La porte refermée, toi, dans ta nudité,
Cheveux en liberté sur tes épaules nues Tu me fixais, languide, et je voyais, ému, Les pointes relevées de tes seins arrogants
Que je mordais, sans retenue, superbe offrande Et que tu concédais à ma bouche gourmande Cependant que nos corps allaient se confondant.