Les hommes n’en sauront rien Nous ne dirons pas l’innommable Les cheveux coupés et les dents Dont l’or rendait leurs yeux brillants Nous ne dirons jamais la faim Malgré cette terrible odeur De chairs brûlées, et à la fin Cette atroce, rampante peur Nous tairons aussi l’indécence De ces charniers amoncelés Nos lèvres à jamais scellées Nous vivrons avec la souffrance Au souvenir d’atrocités Prisonniers pour l’éternité Derrière un mur de barbelés !