Que c’est beau Ces peaux qu’on pèle Pour déshabiller l’oignon ! Le jus sourd, et l’on appelle Les pompiers pour l’extinction !
Au diable les yeux qui brûlent Et les gros reniflements L’oignon se démantibule Sous le couteau impatient
Et de ces fines lamelles Que ferez-vous maintenant ? Déjà l’huile qui grésille Dans la poêle ,impatiemment Promet un savant supplice A l’oignon , cet innocent !
Un parfum, ô pur délice Fait oublier promptement Cet ultime sacrifice Dont l’arôme se répand !
Prenez donc votre cuillère Car l’oignon est exigeant Faites suer sans manière Ce beau bulbe si fondant
« Aux petits oignons» ma chère Vous allez le cuisiner ! Sans lui, pas de bonne chère Et ceci sans se ruiner !