Quand les cons sonneront, prenez garde au vacarme Les cloches des beffrois, et celles des églises Les carillons joyeux dont le timbre électrise Les tocsins les plus fous qui sonnèrent l’alarme
Intimant aux soldats de se mettre en alerte Et la Tsar Kollol III dont le timbre est éteint Et la Liberty Bell et la grosse Big Ben Chanteraient ce jour-là, hélas, en pure perte
Car, quand sonnent les cons, remparts de Carcassonne Ponts du Gard, d’Avignon, et beau pont Valentré Viaducs de Garabit, de Millau, de Morez S’effondreront un jour si jamais les cons sonnent !
Car le nombre des cons sur terre est effarant Il y en a autant que sable sur les dunes Un grand pont élevé de la terre à la lune Ne les contiendrait pas, je m’en porte garant !
Faudra-t-il appeler quelque joueur de flûte Qui nous les conduirait jusques à l’océan Où ils disparaîtraient sur un air entraînant ? A ce travail sans fin, j’ai peur qu’il ne se bute
Et nous aurons les cons sur les bras pour longtemps !