Veulent-elles par bravade pousser les portes du ciel ? Les siècles qui s’amoncellent N’entament pas leur beauté Qui se proclame immortelle Aux pharaons dédiée... Mais peu importe le faste De ces tombeaux érigés Car ici c’est la piétaille Que nos cœurs vont admirer Pieds et mains, crânes broyés Tous ces ouvriers du sable Au pharaon sacrifiés L’aurore glace de rose Leurs fantômes oubliés Leur sang coule sur les pierres Aux supplices du couchant Au pied de la pyramide Leurs squelettes vont rêvant