Le dernier vent de mars emportera le froid Fera fondre la neige au plus profond des bois Et lancera les oies en troupes dans le ciel Pour crier la venue du printemps éternel !
Viendront aussi chanter les carouges joyeux Résonneront les cris de l’hirondelle bleue Quand fleurit au sous-bois la timide hépatique Le trille délicat et l’ail doux d’Amérique.
L’érable saignera enfin le bon sirop Généreuse boisson recueillie à pleins seaux La rivière en furie grondera d’énergie Noyant le vieil hiver dans les eaux de l’oubli !
Le dernier vent de mars emportera le froid Fera fondre la neige au plus profond des bois Et l'on pourra ranger tuques et gros manteaux Pour s'élancer , radieux, vers un printemps nouveau!