J'attendais ce baiser comme on attend l'aurore Après la longue nuit de mes sens endormis Si j'ai fermé les yeux avant de dire encore C'était pour mieux revoir ton regard ébloui
De cet intime goût qui fleurissait ma bouche Et faisait ruisseler une source inconnue Je savourais le sel avant que tu ne touches De tes lèvres pressées mes lèvres ingénues
Ce léger tremblement, et cette douce fièvre Qui soudain me venaient, à juste te sentir Approcher simplement tes lèvres de ma lèvre Ont fait valser le monde autour de mon désir !