Souvent ta main s'égare Et tes doigts s'impatientent. Dans le désir pressant, Tu détestes l'attente ! Ces collants d'aujourd'hui Sont obstacle au plaisir : Ils défendent le fruit Que tu voudrais saisir, Ils sont une prison A la cuisse et au ventre ! Tu rêves d'autrefois, Où ta main passait entre La dentelle et les bas Simplement maintenus Par ce léger rempart Qui cachait la vertu, Ne la défendait pas, Et laissait à tes doigts Le loisir de rêver Sur de tendres appâts...