Le vent bouscule les nuages Le printemps me chavire encor Quand il plante là son décor !
Avril trotte sur les chemins De la vie où il me vit naître : Je devrais pourtant le connaître !
Quand il s'arrête en mon jardin Où s'entend le remue-ménage De tant de bourgeons et de fleurs De tant d'oiseaux et de couleurs De tant de pluies et d'arcs-en-ciel De tant d'aubes au goût de miel J'ai le sang qui monte à la tête La vie me chante un air de fête Et soudain, je me sens si bête D'être comme un petit enfant Qui batifole à travers champs Ivre de son premier printemps...