Ophélie s’est offerte au froid de la rivière Et du miroir obscur s'envole une prière La robe de satin flotte en voiles légers Ophélie voit au ciel les étoiles monter
Ses lourds cheveux de soie sont tressés en couronne Son regard cherche aux cieux l'oeil pur de la madone Qui semble lui sourire en lui offrant sa main. La belle enfant blessée s’abandonne au destin.
Les anges tout là-haut, en un chœur nostalgique Epandent tendrement des hymnes séraphiques La musique éthérée la berce au fil de l’eau Et l’onde la soutient, si légère à son dos.
Il n’est plus de douleur, il n’est plus de folie Pour le cœur torturé de la douce Ophélie Elle aborde la rive où son âme apaisée Trouvera le bonheur en toute éternité !