Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés La guerre et ses horreurs ensanglantent la terre On verse sur les morts tant de larmes amères Que dans le monde entier s'écoulent des rivières Qui ne tariront plus, qu'on ne peut endiguer !
Les mères ont lancé tant et tant de prières Vers ce ciel accablé qui ne leur répond pas Que même les oiseaux aux ailes passagères Prennent couleur de deuil aux portes du trépas Des troupes de corbeaux hantent les cimetières.
La haine et la douleur accablent les vivants On ne peut pardonner, et les ressentiments Incendient les esprits d'un brasier si ardent Qu'il brûlera encor au front des descendants
Les oiseaux de l'espoir ont été fusillés Au nom de noirs dessins contre l'humanité...