J’aime, de mon jardin, l’innocente fraîcheur La vigueur des rameaux et la beauté des fleurs Je me plais à parler aux plantes potagères Attachant aux tuteurs les tiges trop légères
Surveillant la tomate et son mûrissement Sans oublier d’ôter l’inutile gourmand Il ne faut pas blesser la tige délicate Ce travail minutieux doit s’accomplir sans hâte
Je n’ose vous avouer que je les encourage A donner le meilleur : ces légumes bien sages Sont un peu mes enfants à qui j’ai tout donné ! Je sais, c’est un peu fou ! Veuillez me pardonner !
Quand, rentrée du jardin avec dans ma corbeille Le fruit de mon labeur, toujours , je m’émerveille : Ces légumes si beaux que je rapporte là Méritent bien un plat qui les sublimera !